Je rentrais dans cette salle, plutôt petite, les chaises étaient placées de sorte qu'elles fassent un cercle fermé. Je m'assis sur une de celles-ci, j'étais le dernier. Puis l'homme assis en face pris la parole, il racontait sa vie, tous ses problèmes, ce qu'il ressentait etc..
Jusqu'au moment ou un homme, deux chaises à côté de la mienne me regarda et me dit : « Allez petit, parle, c'est à ton tour..»
Los Santos, la ville où j'ai vu le jour pour la première fois. Je vis depuis tout petit dans ce vieux bloc d'Indlewood qui n'est connu que pour sa violence et ses habitants plongés dans l'illégal.
Je n'ai jamais pu grandir comme les autres enfants de ce quartier, je n'ai jamais connu mon père, et ma mère se droguait tous les soirs jusqu'à ne plus se réveiller jusqu'au lendemain, voire au sur-lendemain parfois. Je n'ai jamais connu les gens d'ici. Ma mère m'en empêcher, je n'avais pas le droit de sortir. J'ai tenté une fois, vers mes 6/7 ans de mettre un pied dehors sans qu'elle le sache ; depuis ce jour-là je n'ai plus réessayé. A peine sur le pallier elle m'a attrapé par le col de mon maillot et m'a tiré à l'intérieur en me ruant de coups pendant au moins une dizaine de minutes. A l'école, je n'y suis jamais allé, c'est mon oncle qui m'a tout appris. Lui il était si différent de ma mère, depuis mon plus jeune âge il passait nous voir au moins une ou deux fois par semaine pour m'apprendre à écrire, à réfléchir ; il m'apprenait tout, l'histoire des
Etats-Unis, l'histoire de
Los Santos, il m'a même expliqué les deux guerres mondiales. Il me disait aussi que dans ce quartier, la drogue et les gangs avaient le contrôle. Il me racontait toujours les faits divers en détail, m'expliquant qu'il n'y a pas d'âge pour savoir ce qu'il se passe réellement dans la vie. Je me suis toujours demandé pourquoi il m'emmenait pas avec lui, au lieu de me laisser avec ma mère qui finalement, ne l'était pas plus que ça.
Avec le temps j'ai appris que si je partais, ma mère se suiciderait sur le champ. Il n'a donc jamais essayé car malgré tout, avant d'être une droguée, elle reste sa soeur.
Arriva la semaine, où tout a basculé, cette semaine début Juin 2009, j'avais 14 ans, en me réveillant ce jour là, j'ai vu ma mère en pleure dans le salon. Je me suis dit qu'elle n'avait plus de quoi acheter son crack ou une connerie de ce genre. Mais enfaite ce n'était pas du tout ça, je ne l'ai jamais vu comme ça. Elle m'a dit d'approcher, et de me dit de s'asseoir sur le fauteuil. J'avais peur mais je m'y suis assis sans me poser de question.
Elle se tourna vers moi, les yeux rouges, comme toujours, mélangés à quelques larmes coulant le long de sa joue. A ce moment là, sans savoir ce qu'il se passait, je sentais mon coeur battre de plus en plus fort, jusqu'au moment où elle me dit d'un ton sec en se frottant les yeux « Ton oncle n'est plus là, il a été tué par balle cette nuit ». D'un coup, toute ma vie a défilé dans ma tête, je revoyais chaque moment passait avec lui, tous ces moments ou on était sur le canapé et qu'il me parlait des heures sans s'arrêter. Quelques secondes après, j'ai fondu en larme et je suis parti en courant vers mon lit pour y mettre ma tête et ne plus jamais en sortir.
Les jours passaient mais rien ne changeait. Chaque heure je réalisais encore plus que je ne le reverrai jamais. Quatre ou cinq jours après, le jour se levant, je me réveillé comme tous les jours en prenant mes corn flakes préférés, c'est d'ailleurs mon oncle qui me les avaient fait goûter la première fois.
Sauf que ce jour-là, je n'ai pas pris de céréale. J'ai vu ma mère, couché sur le sol sans bouger. J'ai couru vers elle et j'ai vu une lettre posée à ses côtés. Je l'ai déplié à toute vitesse, et là, un texte de trois-quatre lignes était inscrit sur la lettre, je m'en rappellerai toujours, il y'avait écrit, mot par mot :
« Mon fils, ton oncle est parti, aujourd'hui c'est à mon tour de le rejoindre. Je ne t'ai jamais offert ce que tu méritais mais tu le verra par toi-même en découvrant cette ville, le danger est présent à chaque coin de rue. C'est toi le plus fort ce la famille, tu n'as jamais fuis, contrairement à ton frère aîné... »Tout à coup, je me suis posé mille et une question dans ma tête. Réalisant à quel point ma mère menait ma vie jusqu'à ne pas me dire que j'avais un frère. C'était un moment bizarre, mais je n'ai même pas pleuré pour la mort de ma mère, j'ai surtout été déçu d'apprendre seulement maintenant que j'avais un frère, que je n'ai évidement jamais vu..
Puis, je relevais la tête, les hommes me regardaient, l'air ébahi. Il y a eu un blanc d'au moins 30 secondes, lorsqu'un des hommes me demanda :
« Mais au faite, toi, c'est quoi ton nom ? »J'ai donc regardé tout le monde..
« Moi c'est Kyrie James, mais depuis toujours mon oncle m'appelle Krazy 8... »
Nom : James
Prénom : Kyrie
Age : 18 ans
Date de naissance : 05/12/1994
Lieu de naissance : Los Santos
Le fait de ne pas avoir eu la chance de jouer avec les autres enfants de mon quartier étant petit fait de moi quelqu'un de plutôt réservé, préférant parler que quand j'en ressens la nécessité. Je ne fume jamais, je veux pas finir dans le même état que ma mère, mais rien ne m'empêche de descendre une bouteille quand l'envie m'en prend.. Je suis quelqu'un d'assez retiré, préférant analyser seul les choses plutôt que parler. Je suis donc très discret, préférant agir et être efficace dans l'ombre. Je préfère traîner avec un ou deux mecs de confiance plutôt qu'avec 15 mecs que je ne connais pas, toujours méfiant, je réfléchis toujours avant chaque action, toujours dans les bons coups. Bien que pas très sociable, pour certains je peux paraître bizarre, pour d'autres je peux paraître dangereux..
Je fais 1m84 pour 75kg, je suis brun, j'ai les bras couverts de tatouages représentant toutes sortes de choses personnelles que je préfère garder pour moi.
Toujours habillé avec des vêtements larges, la plupart du temps je porte ma chemise bleu LRG avec mon bermuda vert Two Angle et mes Jordan blanches. J'ai quelques cicatrices des coups reçus par ma mère quand j'étais plus jeune.